Le 17 décembre 1910, le vapeur charbonnier anglais Maroon, un navire de 907 tonneaux en provenance de Glasgow, subit une avarie alors qu’il s’apprête à franchir la Barre de l’Adour. Déporté par les courants, il jette l’ancre à moins d’un demi-mille de la Roche Plate, au large de Biarritz. Cependant, un violent vent de sud se lève rapidement, rendant la mer trop agitée pour permettre toute tentative de sauvetage, que ce soit par le remorqueur de la Chambre de Commerce ou le canot de sauvetage de Socoa.
Le naufrage du Maroon à Anglet le 17 décembre 1910 |
Depuis la plage, des sauveteurs se jettent à l’eau pour secourir les naufragés. Un va-et-vient est ensuite mis en place à l’aide d’une amarre lancée par un canon porte-amarre, permettant de sauver progressivement les hommes restés sur le Maroon. Cependant, lorsque vient le tour du capitaine, le filin se coince et devient inutilisable.
C’est alors qu’intervient le guide-baigneur local, Labadie, qui, armé d’un couteau entre les dents, nage jusqu’au navire pour libérer le capitaine et le ramener à la nage jusqu’à la plage. Sur les 18 membres d’équipage, 17 sont sauvés. Malheureusement, le maître d’hôtel, tombé à la mer lors du chavirage de la chaloupe, disparaît tragiquement.
Le Maroon est ensuite dévasté par les houles hivernales et se brise en deux. La majeure partie de l’épave est ferraillée, mais l’histoire du navire connaît un ultime rebondissement dans les années 1970. Une tentative de récupération de l’hélice en bronze échoue lorsque les intervenants, ayant utilisé une quantité excessive de dynamite pour la détacher de l’arbre à came, provoquent sa destruction totale.
Le naufrage du Maroon à Anglet le 17 décembre 1910 |
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